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DIRECTOR'S NOTE

 

When I first met Bella, in December 2011, I was instantly charmed. And, with this energetic woman as a guide, I discovered an authentic people, truly close to nature, much more traditional than I had anticipated. I was delighted by their simplicity and natural hospitality that somewhat blurred the uneasiness felt in the face of the extreme poverty surrounding it. But, being British, it was their sense of humour that truly conquered me.

 

So it was with enthusiasm that I returned to start filming, Summer 2012. I had not foreseen the events that were to follow; that I was to be the direct witness to the deprivation of what I consider to be one of the most fundamental rights: their freedom of movement.

 

Unforeseen circumstances and a long stay together in a shabby hotel forged a real intimacy between us. But, unlike Bella, it was as a free woman that I was to fly home and resume the course of my life.

 

In the meantime, I met and filmed another family of Kalahari San this time from Nyae Nyae, in Namibia. Led by Chief Bobo, they were fighting, to defend their rights. But Bella's words haunted me. "You know, Kate, I have no hope, I have no hope for what happens to us the Bushmen...".  In December 2013, the spokesmen of the Sans from Botswana held a press conference denouncing the violations of human rights and the silence of the government accompanying them. I heard it as a call to action.

 

In June 2015 I finally went back to see Bella in Botswana. My cameraman and I travelled as tourists. We found Bella and her family. I also managed to contact Jumanda Gakelebone, one of the spokeswomen who had denounced the government, whom we were able to film clandestinely.

 

It is this story that recounts CHAOS IN THE KALAHARI.

Kate Thompson-Gorry

NOTE DE LA RÉALISATRICE

 

Quand j’ai rencontré pour la première fois Bella, en Décembre 2011, lors d’un premier séjour, j’ai eu un coup de cœur pour ce petit bout de femme. Et avec Bella comme guide, j’ai découvert un peuple authentique, véritablement proche de la nature, bien plus traditionnel que je ne l’avais anticipé. J’ai été enchantée par leur simplicité et une hospitalité naturelle qui estompaient quelque peu le malaise ressenti face à l’extrême pauvreté environnante. Mais, étant britannique, c’est leur humour qui m’a véritablement conquise. Un humour envers et contre tout.

 

C’est donc avec enthousiasme que je suis retournée pour commencer un tournage été 2012. J’y suis arrivée avec une sensation de retourner en ‘famille’. Je n’avais pas prévu les évènements qui allaient suivre ; que j’allais être le témoin direct de la privation de ce que je considère comme l’un des droits les plus fondamentaux : celui de la libre circulation.

 

La proximité imposée par un long séjour passé ensemble dans un hôtel miteux a tissé une réelle intimité. Et, surveillés étroitement par les détectives du président qui nous accusaient de différents délits, nous avons aussi partagé leurs moments d’angoisses.  Mais, à la différence de Bella, c’est en femme libre que j’ai pu m’envoler vers mon pays et reprendre le cours de ma vie.

 

Entre temps j’ai rencontré et filmé une autre famille de Sans en Namibie qui luttait pour défendre ses droits mais les paroles de Bella me hantaient. « Tu sais, Kate, je n’ai plus d’espoir, je n’ai plus d’espoir pour ce qui nous arrive à nous les Bushmen…».

 

En décembre 2013, les portes paroles des Sans du Botswana ont tenu une conférence de presse dénonçant les violations des droits de l’homme dont ils sont victimes et le silence du gouvernement qui les accompagne. Je l’ai entendu comme un appel à témoigner.

 

En Juin 2015 j’ai enfin pu retourner voir Bella au Botswana. Mon caméraman et moi-même avons cette fois-ci voyagé en touristes par crainte des représailles du gouvernement. Nous avons retrouvé Bella Namxe et les siens. J’avais aussi réussi à contacter Jumanda Gakelebone, l’un des portes paroles, qui avait dénoncé le gouvernement, que nous avons pu filmer clandestinement.

 

C’est toute cette histoire que raconte CHAOS AU KALAHARI.

Kate Thompson-Gorry

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